En lutte constante pour la régulation du cannabis, principalement dans le domaine médical.
11-04-2016 07:00:01 - Actualisé: 11 April, 2016
Au Mexique, la situation actuelle du cannabis est complexe. Bien que l’usage médical et scientifique de la marijuana soit légal depuis 2017 et pouvant acheter des graines de marijuana au Mexique pendant des années, la consommation récréative est restée illégale. Cependant, en 2021, la Cour suprême de justice de la Nation a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’usage récréatif du cannabis.
Cette décision historique a ouvert un débat sur l’avenir de la marijuana au Mexique. De nombreux experts estiment que la légalisation du cannabis pourrait avoir un impact positif sur l’économie du pays et la lutte contre le trafic de drogue.
L’histoire du cannabis au Mexique remonte à l’époque préhispanique. Les anciens Mexicains utilisaient la plante à des fins médicinales et religieuses. A l’époque coloniale, les Espagnols en ont interdit l’usage et l’ont associé à des pratiques païennes. Au XXe siècle, le Mexique est devenu l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de marijuana.
Concernant les prévisions futures, de nombreux experts estiment que la légalisation du cannabis pourrait avoir un impact positif sur l’économie du pays et la lutte contre le trafic de drogue. De plus, cela pourrait également avoir un impact positif sur la santé publique en réduisant les risques liés au marché noir.
En résumé, bien que l’usage récréatif de la marijuana soit toujours illégal au Mexique, la décision historique de la Cour suprême de justice de la Nation a ouvert un débat sur l’avenir de cette plante dans le pays. L’histoire de la marijuana au Mexique est longue et complexe, mais de nombreux experts estiment que sa légalisation pourrait avoir un impact positif sur l’économie du pays et la lutte contre le trafic de drogue.
Acquittée une association de fumeurs
Ce débat résulte d’une récente décision de la Cour suprême qui a d’abord autorisé la consommation, la culture, le transport et la possession de marijuana à une association de fumeurs à but non lucratif. Bien que la décision du tribunal ne concerne que les quatre promoteurs de cette organisation, il est clair qu´il existe une porte ouverte pour les autres citoyens dans les mêmes circonstances, pouvant réclamer le même que l’association à but non lucratif. Ainsi, les juges de la Cour suprême ont la primauté de la liberté individuelle contre les «dommages à la santé publique et générale» revendiquée par les lois mexicaines.
Avoir plus de 5 grammes est une infraction
Au Mexique, vous pouvez transporter jusqu’à 5 grammes de cannabis sans impliquer abroger les lois. Mais si ce montant est dépassé, les peines d’emprisonnement pour les infractions relatives à la possession ou le trafic de drogues vont de 5-15 ans à la possession et entre 10 et 25 ans dans le cas du trafic de drogue. Au Mexique, il est considéré comme crime fédéral et en tant que telle l’exécution de la peine est effectuée dans les prisons fédérales aussi, le système interne est généralement beaucoup plus difficile que les oprisons de l’état. Le simple fait de consommer des drogues au Mexique peut attirer une attention excessive du crime organisé. Il y a eu des cas d’enlèvement et de torture des consommateurs (y compris les étrangers), pour interroger au sujet de leurs fournisseurs qui, apparemment appartiennent à des réseaux de distribution qui rivalisent. Vous avez donc à faire très attention!!!
Néanmoins, le cannabis jouit d’une grande popularité auprès de nombreux citoyens mexicains. Selon une étude réalisée par l’Institut pour le soin et la prévention de la toxicomanie de la capitale mexicaine, révèle qu’un tiers des citoyens ont un parent ou un ami qui fume de la marijuana, la même étude indique également que 30% de la population mexicaine a été invité à des drogues offertes.
Dans ce pays, il y a beaucoup de partisans de la légalisation de la marijuana, beaucoup d’entre eux bien documentés, des rechercheurs du thème et un grand poids politique. Tel est le cas de Juan Ramon de la Fuente, psychiatre (ancien recteur de l’Université nationale autonome du Mexique UNAM et à l’époque ministre mexicain de la Santé), qui est en faveur que l’État mexicain réglemente le marché millionnaire de la marijuana, deux fois millionnaires en ce qui concerne les consommateurs el l’argent généré par la vente.
Juan Ramon de la Fuente dit qu´il faut arrêter les véritables auteurs de cet immense marché et non aux utilisateurs car au Mexique environ 150.000 jeunes ont passé par la prison pour avoir de la marijuana, même en petites quantités. Ce psychiatre propose également un fait révélateur qui est que les drogues ont différents effets de dépendance en fonction de leur composition: la marijuana a un 9% de cet effet de dépendance et l’alcool (légal et beaucoup plus accepté que le cannabis) a 15% d’effet de dépendance, et le tabac 32%. De la Fuente fournit aussi des données cliniques qui se sont avérées les bienfaits du cannabis, comme la sclérose en plaques, la dépression ou le diabète.
En tant que données, il faut dire qu’une enquête menée en Novembre 2015 au Centre d’études sociales et de l’opinion publique de la Chambre des députés du Mexique, reflète que 76% des mexicains garantit la légalisation de la marijuana à des fins médicales.
Coffee shop juste pour des privilégiés
Dans le quartier de Santa Fe (Mexico) et à proximité des universités les plus chères du pays, il y a un bar où l’on peut acheter et consommer de la drogue. Bien sûr, le prix est seulement accessible à quelques privilégiés. À cet endroit se rendent de «bons enfants» du Mexique et la police, compte tenu de ces clients sélectionnés, ferme «les yeux».
L’église, en faveur de la marijuana
Le mois de Décembre dernier, l’archevêque Mexicain Norberto Ribera était en faveur de l’utilisation medicinale de la marijuana. Sa phrase qui a fait le tour de nombreux pays d’Amérique latine était: “L’église n’a jamais eu de problème à recommander que tous les éléments de la nature qui servent pour la santé, pour une meilleure vie des citoyens, soient exploités“.
En effet, le pape Francisco se rend au Mexique à la mi-Février, et qui sait si dans ces discours quelques mots se dirigent sur ce sujet …
Par Noelia Jimenez, équipe Piensa en Verde