En lutte constante pour la régulation du cannabis, principalement dans le domaine médical.
07-04-2016 07:00:11 - Actualisé: 7 April, 2016
Les lois italiennes sont assez strictes en ce qui concerne le cannabis, cependant, la possession de quantités pour la consommation personnelle n´est pas un délit grave mais est passible d’amendes. En 2013, l’usage médical du cannabis a été approuvé.
La consommation de cannabis en Italie, en dépit d’être illégale, est très répandue, comme dans de nombreux autres pays. Dans de nombreuses villes, même la police ferme souvent les yeux et en prévient même pas verbalement la personne qui fume de la marijuana. Mais ici, comme ailleurs, le bon sens est toujours recommandé, et il est conseillé de ne pas transporter de grandes quantités de marijuana, juste au cas où.
Une étude réalisée par l‘Observatoire européen des drogues et réalisée en 2011 parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans, a révélé que 32% avaient déjá consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie. L’étude a également montré que le cannabis est la substance illicite la plus populaire parmi les jeunes Italiens.
La limite, 1,5 grammes
La possession de cannabis destiné à la consommation personnelle n´est pas pénalisée, même peut être sanctionnée par des amendes, suspension de documents d’identité, ou une ordonnance du tribunal pour un traitement de réhabilitation. La limite de possession est de 1,5 grammes de marijuana, estimée comme consommation quotidienne. Bien être conscient que si la même personne est attrapée plusieurs fois avec du cannabis, elle pourrait avoir une sanction.
La pénalité pour la vente de cannabis est de 2 à 6 ans de prison et l’amende peut atteindre 75.000 euros.
Règlement de la loi
Dans le milieu de l’année dernière (2015), plus de 200 parlementaires italiens ont appuyé un projet de loi pour réguler le cannabis plaidant pour permettre à la culture, la consommation dans des lieux privés et la vente dans les magasins de l’Etat (la vente entre les citoyens seraient interdits ).
Le texte interdit la possession de marijuana aux mineurs, mais les plus de dix-huit ans peuvent avoir jusqu’à 15 grammes à la maison et 5 grammes dans la rue. En ce qui concerne la culture, le projet de loi dit qu’une personne peut planter à la maison cinq plantes si elle a informé l’État. En outre, le texte ouvre la culture dans les associations et permet la culture dans des entités de partenariat qui peuvent avoir jusqu’à 50 membres de 5 plantes chacun. Toute personne qui ne se conforme pas à la réglementation proposée serait soumise à des amendes plutôt que des accusations criminelles. En outre, les recettes provenant des amendes seraient consacrées à des programmes d’éducation et de réadaptation. Fumer de la marijuana dans des lieux publics ou ouverts au public tels que les parcs, est interdit et il est dit dans le texte que la conduite sous l’influence de cette drogue est passible de sanctions.
Ce projet de loi prévoit également la création de Cannabis Social Clubs qui peuvent avoir jusqu’à 50 membres et avoir 250 plantes au total, semblables à des clubs de cannabis aujourd’hui opérant déjà en Uruguay et en Espagne.
Jusqu’à présent, ce texte n’a pas été approuvé et la législation sur le cannabis continue comme avant.
Marijuana médicale
Ce qui est déjà en cours est le texte promu par Les Ministres de Santé et de la Défense du pays italien qui prône pour la production nationale de préparations de cannabis à des fins médicales et scientifiques. Il y a maintenant 200 mètres carrés de serres de l’Etat pour produire jusqu’à 45 kilos de cannabis qui iront aux pharmacies qui les demandent pour les besoins médicaux et scientifiques mentionnés. De cette façon, l’Italie est maintenant le seul Etat membre de l’ONU qui gestionne la production publique de marijuana.
Il faut ajouter que toute cette législation qui affecte les pharmaceutiques devrait passer par l’approbation des autorités pour accepter les recettes sanitaires italiennes de cannabinoïdes médicaux pour que les médecins puissent prescrire du cannabis aux patients, par exemple, pour la sclérose en plaques, le glaucome, les spasmes musculaires, douleur …
Juste il y a quelques jours (le 15 Janvier, 2016), la réglementation sur les centres qui peuvent utiliser le cannabis à des fins médicinales a été modifiée, de sorte qu’il semble que peu à peu, est en vigueur les nouvelles règles en ce qui concerne le cannabis utilisé à des fins thérapeutiques.
Peines d´acquittements prononcés
Bien que le cannabis cultivé personnellement et sans autorisation est toujours un délit, l’année dernière un citoyen italien a été acquitté pour cultiver de la marijuana sur le balcon de sa maison car étant à des fins médicinales, n’a pas été considéré comme un délit. L’incident a eu lieu près de Turin quand à un résident de cette ville ils ont découvert 12 plantes de marijuana sur le balcon de sa maison. Il a été en résidence surveillée jusqu’à ce que finalement le tribunal de Turin l´a acquitté car il semble que l’homme cultive cette plante à des fins thérapeutiques. Le défendeur a admis que la culture de la marijuana n´était pas pour sa vente, mais simplement pour traiter sa propre maladie. Cette déclaration, bien sûr, a créée un précédent juridique pour l’auto-culture en Italie.
Il y a un peu plus de deux années, deux jeunes hommes ont également été acquittés en Italie avec 4 plantes de marijuana à la maison et 9 grammes de cannabis. L’acquittement disait que les plantes ne répondaient pas au minimum pour l’usage personnel d’un consommateur. L’arrêt rappelle que la substance appartenait aux deux accusés et a été utilisée pour un usage personnel. En outre, il est également dit que les plantes ont été cultivées parce que les jeunes gens étaient fatigués d’avoir à chercher la marijuana dans la rue, avec les risques et les inconvénients que cela implique. Et derrière cette activité, il n’a pas eu un besoin économique ou le désir de vendre la «récolte».
Par Noelia Jimenez, équipe Piensa en Verde